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Présent dans de nombreux pays d’Afrique et aux Caraïbes sous divers noms, notamment mbekh ô kôla (Gabon), adi-ta, adji-boto ou owaré (Ghana), awalé (Côte d’Ivoire), songo’o (Cameroun), ayo (Nigeria), ourin-ourri (Cap-Vert), wari (Caraïbes)… le Ngola est un jeu de réflexion multimillénaire.

Divertissement du quotidien entouré de mystères et de légendes, le ngola fait partie du patrimoine culturel congolais.

Chez vous, à l’abri des regards ou dans la rue sous l’arbre d'un quartier, à toute heure de la journée, vous pouvez vous lancer avec deux joueurs, un tableau quadrillé et quarante-quatre pions.

Le plancher du jeu est un modèle transportable, à deux demi-bûches reliées par des charnières. Il est généralement en bois et creusé de deux rangées de six trous, avec parfois deux plus gros trous sur les bords.

La légende

Elle raconte que le jeu puise sa source à l’origine de l’humanité. Ses principes fondamentaux seraient fondés sur la solidarité, l’équité et le vide. La solidarité se manifeste à chaque séquence : on prend toutes les graines se trouvant dans une case pour jouer ou récolter (gagner) ; l’équité consiste en une distribution unitaire des graines jusqu’à la chute de la dernière graine ; le vide arrête le mouvement. Ce qui signifie que si la dernière graine de la distribution tombe dans une case vide, le joueur passe la main. La légende souligne aussi que le ngola est un jeu de la vie, un autel qui permet de relier le monde des vivants et des morts. Les billes ou graines qui se déplacent de case en case représenteraient les ancêtres primordiaux en train de nous enseigner les différents métiers nécessaires à la vie. Ainsi, jouer au ngola équivaut à exercer une activité commerciale, à faire la guerre, tout comme à cultiver.

Principes de jeu

Le ngola fait appel à des capacités cognitives et stratégiques. En tant que grille didactique, il renferme plusieurs formules mathématiques, dont la plus visible est la progression arithmétique. Il se décompose couramment en trois phases durant lesquelles les techniques à adopter diffèrent.

-Début de partie : il est conseillé d'alterner les cases vides et les cases comportant plus de deux graines, que l'adversaire ne pourra donc pas récolter pour éviter les prises multiples

-Milieu de partie : il faut chercher à construire des « greniers » (cases comportant assez de graines pour faire un tour complet et récolter dans le camp adverse), veiller à ce que ses greniers visent une case vulnérable chez l'adversaire (moins de deux graines et permettant des prises multiples), s'assurer de l'absence de possibilité de contre-attaque et avoir des cases avec peu de graines pour jouer des coups d'attente lorsque le grenier est en cours de formation ou ne vise pas encore de case intéressante chez l'adversaire.

Fin de partie : il faut chercher à avoir le plus de graines dans son camp pour forcer l'adversaire à jouer des coups où il sera possible de lui capturer les siennes.

Et si on pensait aux tournois des jeux traditionnels congolais ?

Le retour au patrimoine, à l’ancien ou parfois à « l’authentique », remet au goût du jour les pratiques traditionnelles. Nous le constatons, par exemple, à travers la mise en lumière du nzango dans les compétions nationales et internationales.

C’est en ce sens que les décideurs devraient exploiter certains jeux pour en faire un vecteur de la réappropriation culturelle, en adoptant une politique sportive dynamique (mise en place de structures fédératives et institutionnelles) car, rappelons-le, les jeux traditionnels sont des activités ludiques ayant marqué une époque ou région précise. Ils représentent un patrimoine riche qui valorise l’identité culturelle d’un peuple. Ces jeux permettent de découvrir une culture, la manière d’être d’une population à une certaine époque et regroupent aussi bien les jeux d’adresses que de réflexion.

JEUX DE NGOLA

180,00 € Precio
135,00 €Precio de oferta
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